Paysages façonnés par l'homme
L'homme a toujours su tirer profit des ressources naturelles et, depuis des siècles, a modelé ces paysages.
Agriculteurs, forestiers, potiers, tuiliers, charpentiers... ont façonné un environnement de qualité dont l'habitat traditionnel en est l'illustration la plus remarquable.
En effet, pans de bois, torchis et toitures de tuiles imposantes s'intègrent parfaitement dans la douceur des paysages.
La Champagne crayeuse
A l'est s'étire la " Crayeuse ", autrefois dénommée " pouilleuse ", du nom d'une petite plante sauvage dite " pouliot ", qui affectionnait les immensités de landes et de bois, où vaguaient des hordes de moutons affamés...
Aujourd'hui, seuls quelques lambeaux de bois et de friches, voire d'anciens abreuvoirs conservés au sein des villages, témoignent de cette activité pastorale ancienne.
La Champagne crayeuse est devenue un terroir agricole riche et productif, où l'homme semble avoir pris le pas sur la nature.
La Champagne humide
Le cœur du Parc se nourrit d'argile, née des dépôts alluvionnaires d'une ancienne dépression du Bassin Parisien. L'eau y affleure de toute part...
L'antique Forêt du Der (" Chêne " en celte) s'étendait jusque là. Défrichés progressivement, mis en culture ou percés d'étangs mystérieux par les moines des abbayes locales, les massifs forestiers et les bois couvrent encore près de 20 000 hectares, où le chêne et le charme s'allient pour régner en maîtres.
Plus de 70 étangs subsistent, véritables jardins aquatiques que l'homme ensemence de carpes, brochets et gardons, pour en récolter les fruits dès l'automne, selon des méthodes ancestrales.
Dans les anciennes clairières, l'élevage a connu autrefois son âge d'or et de vastes prairies jalonnées de bosquets, haies de saules " têtards " et chênes majestueux encadrent encore aujourd'hui les rivières et rus, cédant peu à peu le pas aux cultures contemporaines.
Les villages, joyaux de l'architecture traditionnelle, y sont ourlés de vergers traditionnels de plein vent, véritables réservoirs de variétés locales anciennes.
Les Grands Lacs
L'Institution Interdépartementale des Barrages-Réservoirs du Bassin de la Seine gère quatre Lacs-Réservoirs, constituant "Les Grands Lacs de Seine" destinés à diminuer les dommages liés aux inondations en hiver et au printemps et à réalimenter les rivières pour fournir de l'eau aux usagers en été et en automne.
Deux lacs-réservoirs ont été réalisés dans le Département de l'Aube, il s'agit :
• du Lac-Réservoir Seine (Lac d'Orient), près de Troyes. Cet ouvrage, mis en service en 1966, avec une superficie de plan d'eau de 2300ha, permet de stocker 205 millions de m3 d' eau,
• du Lac-Réservoir Aube, près de Brienne-le-Château, constitué de deux bassins de retenue : le Lac du Temple à l'ouest et le lac d'Amance à l'est.
Ces deux bassins, mis en eau en 1990, représentent globalement une superficie de 2500 ha et un volume de 170 millions de m3. Ces Lacs-Réservoirs, intégrés entièrement dans le territoire du Parc naturel régional de la Forêt d'Orient, constituent un pôle d'attraction qui favorise la création d'activités touristiques et le développement d'un environnement de qualité.
La Vallée de l'Aube et le Barrois
A l'est du Parc, l'Aube entaille tout d'abord les cotes du plateau barrois, vaste plateau cultivé sillonné d'anciennes vallées, dites " sèches ". Ces coteaux accueillent le prestigieux vignoble champenois épargnant de ci de là, des boisements et quelques pelouses calcaires. En descendant vers la Seine, l'Aube déroule ses boucles aux rives boisées, découvrant quelques falaises abruptes, puis plus au nord, traverse calmement la vaste plaine alluviale des environs de Brienne-le-Château.