Flore
Que les amoureux du végétal se réjouissent...plusieurs centaines d'espèces se complaisent dans le Parc, de la plus commune à la plus rare, de la plus aquatique à la plus terrestre...de la plus comestible à la plus belle empoisonneuse....
Outre les associations forestières très diverses et bien développées sur la majeure partie du territoire, (chênaie, charmaie, chênaie-fraîche, l'aulnaie-frênaie...), le Parc naturel régional de la Forêt d'Orient offre une grande richesse en formations végétales originales.
Les prairies, aux formes diverses selon les taux d'humidité des sols, comprennent chacune une flore caractéristique.
On trouve sur la prairie humide, forme la plus typique de la champagne humide, divers carex, seneçon aquatique, gaudinie, trèfle étalé...
Les pelouses sur craie se cantonnent dans le secteur ayant échappés à la mise en culture (versant sud de la Côte de Champagne). Hautes et denses, elles accueillent le polygale amer et de nombreuses orchidées.
Dans les marais, présents dans la partie Champagne humide du Parc, et surtout enclavés dans la forêt, on pourra observer quelques plantes rares comme la gentiane pneumonanthe, le laiteron des marais ou l'euphorbe des marais...
Les étangs parsèment en grand nombre le massif d'Orient. Ils constituent des milieux très intéressants par flore hydrophile et aquatique très riche. On distingue la cariçaie, la phragmitaie, puis une ceinture de plantes immergées où trônent les potamots, les nénuphars...
Monde végétal des zones humides

Vu les conditions particulières offertes par les diverses zones humides du Parc (degré d'humidité des sols, inondation temporaire ou permanente, variation des niveaux d'eau,...), de nombreuses espèces végétales originales caractérisent la flore de la Champagne humide. Ces dernières sont particulièrement adaptées à leur milieu de vie et leur sauvegarde dépend directement du maintien et de la protection de leur habitat. Certaines sont notamment inféodées aux milieux aquatiques sensu stricto comme les étangs et les lacs, d'autres, aux zones exondées, boisements inondables et prairies. Parmi ces espèces, plusieurs présentent un intérêt patrimonial, figurant sur les listes rouges régionale voire nationale. Citons par exemple la Potentille des marais et la Laîche souchet, se développant sur les vases exondées, la Gratiole officinale, caractéristique des prairies humides, la Zanichellie des marais, espèce strictement aquatique.
L'association des espèces entre elles par affinité selon des conditions de vie données constituent des habitats. Autour des étangs et lacs, s'installent les jonchaies, les roselières, les cariçaies puis plus en périphéries les prairies humides. En pleine eau, les communautés à Nénuphars blancs ou jaunes, à Renouée amphibie, ou les colonies d'Utriculaires ou de Potamots constituent soit des tapis en surface soit des herbiers en profondeur.